Extraits de « la méditation taoïste du Calendrier de Jade des Rois de la Chine Ancienne » (Lao Wang Yu Li Shen Si) publiée par Georges Charles dans son ouvrage « Le Lit du Dragon » -Collection du Dragon – aux Editions du Chariot d’Or distribué par DGEditions – juillet 2000 ISBN 2-911806-14-X
Le paysage de l’intérieur de la tête
Se manifeste dans la vision d’une montagne*(1) élevée, ou plutôt d’une chaîne de pics qui entourent un lac central qui serait comme le centre d’un ancien volcan.
Ce lac d’altitude se situe à mi-hauteur entre l’oreiller de jade*(2), le centre de l’occiput et le point situé entre les sourcils nommé miroir céleste ou paire de champs célestes symbolisé par une passe située entre deux grosses pierres.
Au milieu de ce lac se dresse un palais.
Il est composé de neuf pièces* (3), huit sur le pourtour carré, une au milieu.
C’est le Palais des Lumières, de l’illumination scintillante (Ming Tang) ou “Maison des Calendriers des Rois de la Chine Ancienne”*(4).
Devant ce palais et le lac qui l’entoure s’ouvre une vallée, le nez.
L’entrée de la vallée est gardée par deux tours, les oreilles. Dans la tour de droite est suspendue un tambour de bronze.
Dans la tour de gauche est suspendue une pierre musicale.
Quand les Esprits (Shen) *(5) pénètrent ou ressortent par la Paire de Champs Célestes on les fait tinter en “battant les tambours de bronze et en faisant retentir le tonnerre”.
Cela provoque le jaillissement de la Liqueur de Jade (la salive) qui alors se mêle avec le souffle (Qi) provoquant une “Pilule de Jade”*(6) que l’on avale.
Au fond de la vallée court donc un ruisseau qui amène l’eau de grand lac dans un plus petit, correspondant à la bouche où il surgit en fontaine*(7).
Le petit lac est traversé par un pont, le “Pont des Pies du Haut”, la langue.
Ce pont donne accès à une rive inférieure sur laquelle se dresse une haute tour de douze étages, la trachée.
Cette tour se dresse sur une vaste place comportant neuf piliers et une porte monumentale de couleur pourpre nommée la “Place de la Porte des Piliers Célestes”*(8)
Elle marque la frontière entre le monde supérieur et les contrées médianes.
Explications des termes
1 : La Montagne.
Dans la symbolique taoïste elle représente ce qui est ferme, stable, inébranlable, inflexible mais aussi la franchise, la droiture, la simplicité, la rigueur morale.
Le texte classique indique pas à pas la manière de se stabiliser en six étapes :
- Stabiliser le gros orteil ;
- Stabiliser le talon ou la cheville ;
- Stabiliser le bassin ou les hanches;
- Stabiliser le coeur ou la poitrine;
- Stabiliser le dos ou la colonne vertébrale;
- Stabiliser la mâchoire.
Mais ne bloquez pas le sacrum (la queue de colombe) sinon le coeur suffoque” (raidissement du sacrum).
Pour les praticiens de la “méditation taoïste” et, par extension des pratiques de longue vie, cela indique un schéma corporel évident que l’on réalise, par exemple, dans la posture “embrasser l’arbre” et qui consiste à régler, en les stabilisant, ces diverses parties du corps.
Il s’agit presque d’un réglage “‘ostéopathique” .
2 : L’Oreiller de Jade Yu Zheng.
C’est le point central de l’occiput.
Celui sur lequel le crâne repose lorsqu’on est allongé sur le sol face au ciel.
Il est situé en face, mais légèrement en contrebas, du point Yin Tang (Palais du Silence).
3 : Ming Tang.
Littéralement le “Palais de l’Illumination” Il se compose de Neuf Temples :
- Mingtangong “Temple du Gouvernement”;
- Dongfangong “Temple de la Chambre d’Arcane”;
- Dantiangong “Temple du Champ de Cinabre”;
- Liuzhugong “Temple des Perles Mouvantes”;
- Yudigong “Temple de l’Empereur de Jade”;
- Taitingong “Temple de la Cour Céleste”;
- Jizengong “Temple de la Réalité du Grand Faîte”;
- Xuandangong “Temple du Cinabre Mystérieux”
- et, au centre, Taihuangong “Temple du Grand Auguste”.
Posted on 10 décembre 2011
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