Embrasser l’arbre

Posted on 9 février 2012

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La posture de l’arbre ou Zhan Zhuang

ZHAN = se tenir debout  et   ZHUANG = pieu, poteau

Le respect des placements articulaires de la posture de base est nécessaire pour obtenir la détente du corps et la concentration de l’esprit…

  • S’enraciner dans le sol, pieds parallèles, écartés à une largeur de bassin.
  • Relâcher les plis de l’aine.
  • Poser le bassin, les ischions se dirigent vers les talons.
  • Vider les genoux.
  • Ouvrir les reins, détendre le dos.
  • Relâcher le sternum.
  • Lâcher et ouvrir les omoplates
  • Former  avec les bras un grand cercle jusqu’au bout des doigts : le bout des doigts de la main droite et de la main gauche communiquant  à un écart de 10 cm pour permettre la circulation d’énergie.
  • Ouvrir les aisselles, coudes et poignets.
  • Regarder droit devant pour bien positionner les vertèbres certicales.
  • Soutenir le ciel avec le sommet de la tête.
  • Placer l’axe du corps sur les coussinets des orteils.
  • Descendre l’arc des bras devant le Dantian inférieur tout en se laissant la tête se dégager vers le ciel. (éloignement  des mains)
  • Sentir le corps bien fixé dans le sol et attiré vers le ciel tel un arbre avec ses racines en terre et son feuillage vers la lumière.

Immobile à l’extérieur et mobile à l’intérieur.

La posture peut durer de 5 minutes à 1 heure.

Il faut l’aborder progressivement et augmenter la durée quand on sent une amélioration dans la détente et le bien-être. Généralement les Chinois considèrent qu’une durée de 20 minutes quotidiennes permet des transformations à l’intérieur du corps.

Le zhan zhuang a des racines très anciennes. La patience est un facteur primordial pour la compréhension de cette méditation. C’est à la fois simple et complexe. Il permet à chacun de trouver les choses essentielles comme le bien-être, le calme, la sensation de soi, la vitalité, l’équilibre, le renforcement interne.

Article de MAîTRE Cui Ruibin

Pourquoi l’immobilité (apparente) engendre-t-elle le bien-être?

Suivant le Nei Jing  (Traité du travail interne) :

  •  apprendre le ciel et la terre
  • maîtriser le yin et le yang
  • respirer l’énergie d’essence (ancestrale).
  • garder son esprit en se reposant sur soi.
  • maintenir la chair comme un.
  • Apprendre le ciel et la terre :

Exprime l’idée d’enracinement et d’agrandissement du corps.

Dans le zhan zhuang le corps grandit vers le haut et s’assoie sur la terre.

En apprenant la posture juste, les tensions et le tassement des organes diminuent, les articulations deviennent souples et détendues si la direction du haut (ciel) et du bas (terre) est respectée.

Maîtriser le yin et le yang :
Cela signifie sentir, harmoniser, équilibrer tous les couples contraires du corps et de l’espace : organes/entrailles, détente/contraction, devant/derrière, haut/bas, droite/gauche, intérieur/extérieur.

Ce rééquilibrage des contraires permettra au corps de rentrer dans un état de grande disponibilité et de sensibilité.

Respirer l’énergie d’essence (ancestrale) :
Cela suggère la conservation et la propagation de l’énergie (qi) dans le corps humain comme une respiration.

Le Yuan Qi (énergie ancestrale) est l’énergie dont l’organisme hérite au début de la vie, venant du père et de la mère. Elle est conservée dans les reins.

Garder son esprit en se reposant sur soi :
Le regard intérieur permet à l’esprit (shen) de se concentrer sur soi, afin de rentrer dans un état de tranquilité et de détente.

Maintenir la chair comme un :
Harmoniser les fonctions vitales pour garder l’intégrité du corps.

Cette unité de sensations revitalise l’organisme.

En résumé, dans la pensée chinoise classique, la pratique régulière de la posture de l’arbre permet de garder le corps en bonne santé et de retrouver l’ équilibre du corps et de l’esprit.

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